Bien installés en auto et en habitation, les bancassureurs s’activent à chercher des relais de croissance. Si la diversification sur le marché des professionnels semble faire cause commune, chacun affine sa stratégie de distribution, y compris hors du périmètre traditionnel de la bancassurance intégrée.
C’est une mauvaise nouvelle pour la concurrence : le rouleau compresseur de la bancassurance est encore loin d’avoir atteint ses limites. À écouter la plupart des filiales assurances des grands groupes bancaires, les marges de développement en habitation et en automobile restent encore importantes. Épouvantail du marché, Crédit agricole assurances a encore réalisé une année commerciale dynamique en 2023.
Au total, le groupe Crédit agricole assurances dégage un chiffre d’affaires de 5,7 Md€ en assurances dommages. Une hausse de 9,1 % tirée par la croissance du portefeuille et les revalorisations tarifaires. Sur l’année, il revendique un apport net supérieur à 540 000 contrats. En France, au 31 décembre 2023, le portefeuille du groupe comptabilisait 3,3 millions de polices automobiles (+2,7 %) pour 1,54 Md€ de primes et 4,9 millions de multirisque habitation (+3 %) pour 1,46 Md€ de primes. « C’est une bonne croissance qui continue de nous placer en acquisition de parts de marché », valide Yann Renaut, directeur général adjoint de Pacifica, filiale assurance dommages de Crédit agricole assurances.
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Le soleil de la croissance brille également sur BNP Paribas Cardif et Cardif IARD, la filiale commune créée avec la Matmut en 2018. Détenue à 66 % par le bancassureur et à 34 % par la mutuelle rouennaise, elle a constaté, avec près de 155 000 affaires nouvelles réalisées l’an passé, une progression de 5,5 % de son portefeuille en 2023 et totalise désormais plus de 700 000 contrats...