Arrivés entre 2016 et 2021, les néo-assureurs Alan, Acheel, Seyna, Descartes et Mila se sont tous, en peu de temps, fait une place à part entière dans le paysage sectoriel. Avec un ingrédient « Tech » commun, mais également de profondes différences de modèles d’affaires et de positionnements.
Ils se comptent sur les doigts d’une main. Alan, Acheel, Seyna, Descartes et Mila forment le quinté des nouveaux venus qui, à travers l’agrément de l’ACPR, ont obtenu la capacité d’exercer en tant que société d’assurance sur le marché français depuis 2016. On trouve, dans ce club des cinq, un assureur généraliste (Acheel), un assureur de niches (Mila), un assureur à mi-chemin entre les deux (Seyna), un assureur santé (Alan) et un assureur paramétrique (Descartes). Des profils divers qui ont cependant fait le même pari de la Tech pour proposer des modèles focalisés sur leur valeur ajoutée.
Acheel, l’ambitieux
Mis sur les rails par Ralph Ruimy et Francky Défossé en 2021, Acheel est rapidement rentré dans le club fermé des InsurTech rentables. En 2023, la compagnie affichait un ebitda d’un million d’euros. Il faut dire que, fondé sur le principe d’une « usine à produit », le néo-assureur a rapidement tracé sa route. « Au fond, ce que nous savons très bien faire, c’est aller chercher des clients et les transformer », pose d’emblée Ralph Ruimy, CEO d’Acheel. À travers un catalogue de 42 produits distribué en direct, en B2B2C et en marque blanche, l’assureur pèse à ce jour 600 000 contrats et 200 M€ de primes. Et bientôt le demi milliard ? « Nous aurions déjà pu l’atteindre, mais il ne faut pas brûler les étapes. Nous avançons assez vite comme cela. Actuellement, nous refusons beaucoup d’affaires qu’on nous propose », explique Ralph Ruimy en validant le principe d’une croissance maîtrisée. « Le...