En cinq ans, l’absentéisme des salariés du privé a bondi de 41 % par rapport à l’avant-Covid (2019) selon le Datascope 2025 d’Axa France.
Après une légère diminution en 2023, l’absentéisme repart à la hausse en 2024 (+7%). Derrière le terme, on retrouve principalement les arrêts maladie des salariés. Ce taux d’absentéisme a atteint 4,5% en 2024 et fait jeu égal avec celui de 2022, une année record marquée par les vagues épidémiques du variant Omicron, mais aussi par une hausse des troubles psychologiques. Ce sont surtout les arrêts maladie de longue durée (minimum deux mois) qui augmentent : +7,5% par rapport à l’an dernier. La durée moyenne d’un arrêt long est par ailleurs passée de 168 jours en 2019 à 175 jours en 2024. « L’absentéisme continue d’augmenter, ce qui était anormal hier est devenu la réalité d’aujourd’hui », alerte Diane Milleron-Deperrois, directrice générale Axa santé & collectives.
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Les troubles psychologiques sont la première cause des arrêts de longue durée et affectent des salariés de plus en plus jeunes, avec une moyenne de 41 ans en 2024, soit un rajeunissement de deux ans et demi depuis 2019. Les seniors sont plus logiquement concernés par l’absentéisme. Mais là aussi la situation se dégrade : le taux est de 6,4% en 2024, contre 6% en 2023 et 4,6% en 2019, soit une augmentation de 39% en cinq ans. En général, les absences sont plus nombreuses chez les ouvriers ou employés pour cause de pénibilité du travail. Mais les cadres ne sont pas en reste car s’ils enregistrent un taux d’absentéisme plus faible que la moyenne, il n’en est pas moins en forte hausse pour passer de 1,6% en 2019 à 2,4% en 2024.