Au-delà de coûts de mise en œuvre élevés, Financial Data Access (FiDA) suscite de vives préoccupations concernant la compétitivité des assureurs, la protection des données et même la souveraineté européenne. Une réglementation à double tranchant qui divise le secteur.
Le cadre FiDA (Financial Data Access) soulève de nombreuses inquiétudes au sein du secteur financier européen. Perçue comme un potentiel tournant pour l’assurance, à l’image de ce que DSP2 a été pour les services bancaires, cette réglementation introduit une vision ambitieuse et complexe. Bien qu’elle vise à stimuler l’innovation en ouvrant l’accès aux données liées aux contrats d’assurance et aux sinistres, plusieurs aspects du cadre actuel posent problème, notamment en matière de compétitivité et de protection des données. DSP2 a posé les bases de l’Open Banking en ouvrant l’accès aux données bancaires, notamment celles liées aux transactions et aux moyens de paiement. Cette directive a permis l’émergence de nouveaux services, comme les paiements instantanés et les outils de gestion des finances personnelles. Cependant, le taux d’utilisation est de seulement 8,5 % en France par exemple, et l’usage des données nécessite le consentement de leur titulaire.
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Ce constat accentue les doutes sur la faisabilité de l’open insurance. « Les données sur l’usage des moyens de paiement sont par nature plus standardisées, tandis que les données d’assurance sont plus variées et complexes », précise Viviane Leflaive, associée et responsable du secteur assurance chez KPMG France. Les bancassureurs, déjà soumis à DSP2, voient en FiDA une occasion d’intégrer davantage l’assurance à leurs services. Toutefois, ils partagent avec les assureurs traditionnels la crainte d’une addition un peu trop...