Alors que la campagne de souscription 2023 vient de s’achever, les assureurs se félicitent du bon niveau des souscriptions, en partie dû à l’entrée en vigueur de la réforme au 1er janvier, mais rappellent que beaucoup reste à faire pour atteindre l’équilibre technique sur une branche chroniquement déficitaire.
Démarrage réussi pour la réforme de l’assurance récoltes ! Attendue de longue date par les assureurs et les agriculteurs, le nouveau texte instaure un dispositif de couverture à trois étages : les risques à faible intensité pris en charge par l’agriculteur via une franchise jusqu’à 20 % des pertes, les risques d’intensité moyenne couverts par le marché de la multirisque récoltes (MRC) (dont la part de subventionnement public est passée de 65 % à 70 %), et ceux de forte intensité, dits catastrophiques, pris en charge par la puissance publique, ce qui a suscité un certain engouement des agriculteurs.

Ainsi, Pacifica, deuxième assureur agricole, avec près de 100 000 clients en portefeuille, soit un peu moins de 25 % des agriculteurs français, enregistre une croissance moyenne de 32 % en termes de nombre d’assurés. Cet effet se matérialise notamment en prairies (+68 % de nouveaux contrats), en arboriculture (+54 % ) ainsi qu’en grandes cultures (+35 %), là où l’évolution en viticulture semble moins marquée (+16 %). D’autant que ces chiffres devraient se confirmer lors des prochains exercices selon Patrick Degiovanni (ci-contre), directeur général adjoint de Pacifica : « 2023 est un premier pas dans l’augmentation de l’équipement des agriculteurs, 2024 sera l’année de la réelle montée en charge de la réforme. Nous avons l’intime conviction que ses effets vont se produire dans le temps. »
La même tendance est observée chez Groupama (leader de l’assurance récoltes avec près de 50 %...