Fragilisés depuis deux ans par la remontée brutale et conjointe des taux d’intérêt et de l’inflation, les supports des contrats d’assurance vie investis en pierre-papier (SCPI, SCI) pourraient renouer avec un cycle porteur si le desserrement des politiques monétaires se confirme dans les prochains mois.
Le roi est mort, vive le roi ? C’est un peu l’impression qui se dégage ces dernières semaines à l’annonce du lancement d’offres d’assurance vie de nouveau résolument orientées vers un secteur immobilier qui avait sensiblement perdu de son aura auprès des investisseurs depuis deux ans. Pour rappel, fin 2023, le bilan des fonds immobiliers grand public publié par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) attestait d’une collecte nette des SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) en chute libre (-44 % en un an) et d’un montant de parts en attente de retrait de 2,11 Md€, équivalant à 2,13 % d’une capitalisation totale qui s’établissait alors à 90 Md€. Six mois plus tard, le tableau n’était guère plus brillant. Selon les chiffres dévoilés cet été par l’Aspim, les voyants restaient en effet encore bloqués au rouge fin juin avec une collecte nette cumulée en baisse de 57,9 % sur un an, une capitalisation (89, 3 Md€) en repli annuel de 3,5 %, et 2,58 Md€ de parts toujours en attente de retrait (2,9 % de la capitalisation totale).
Reflux
Pourtant, si l’on en croit nombre d’observateurs, le marché de la pierre-papier, constitué pour l’essentiel de SCPI mais également de SCI – les sociétés civiles immobilières ont fait ces dernières années une belle percée dans l’assurance vie multisupport – et d’OPCI (fonds de placement collectifs contenant au moins 60 % d’immobilier), serait en phase de toucher le fond pour mieux rebondir en 2025. « L’évolution de...