Rien ne permet d’espérer à court terme une diminution du risque de terrorisme et de violence politique, un péril en constante évolution et pour lequel les demandes de couvertures des entreprises progressent. Les assureurs sont dans l’obligation de s’adapter et de trouver des solutions innovantes pour répondre aux nouveaux besoins des assurés.
Si les violences politiques (VP) existent depuis que le monde est monde, les entreprises, les institutions publiques et les organisations non gouvernementales n’ont que depuis vingt ans la possibilité de se protéger contre les risques de dommages (matériels et immatériels) qui en résultent, des risques croissants et rapidement évolutifs. Le tournant en matière de protection face aux actes de terrorisme naît avec le 11 septembre 2001, après l’effondrement des Twin Towers. Peu à peu émergent des réponses permettant de couvrir les risques de dommages aux biens liés à ces actes : des réponses publiques, apportées avec la constitution de pools nationaux d’assureurs et de réassureurs (1) et des solutions élaborées par les acteurs du secteur privé de l’assurance avec pour certains, la constitution d’équipes expertes.
Depuis les années 2010, la multiplication des menaces
Au cours de la décennie suivante, les risques de violence politique sont revenus avec force dans l’actualité mondiale, et ce sous de multiples formes : terrorisme, émeutes et mouvements populaires jusqu’aux actes de guerre. Ainsi, à partir de 2015, le monde a-t-il tout d’abord connu une succession d’attaques terroristes se revendiquant principalement de mouvances islamistes, comme au Bataclan à Paris (2015), à l’aéroport de Bruxelles (2016), attaque sur le pont de Londres (2017), au marché de Noël de Berlin ou encore dans le quartier des affaires de Melbourne (2017). Si elles visaient avant tout les personnes, ces attaques ont impacté également les entreprises, en particulier à travers des pertes d’exploitation, et ce parfois même sans dommage matériel direct du fait par exemple de l’impossibilité d’accès à leur site d’exploitation.