Dans une conjoncture économique difficile pour le transport routier, assureurs et courtiers prônent les bonnes pratiques de prévention du vol de marchandises. Le manque criant de parkings sécurisés est un maillon faible pour déjouer l’ingéniosité des réseaux criminels organisés.
Le transport routier français est dans l’œil du cyclone en 2024. Au deuxième trimestre, 603 entreprises de transport de marchandises ont connu des défaillances donnant lieu à une procédure collective. Sur un an, la hausse des défaillances a bondi de 45 %. Ainsi, la Banque de France, qui recensait 27 576 défaillances en 2021, en dénombrait 62 771 fin juin sur douze mois. « En 2023, le secteur du transport routier n’est pas dans une phase de développement important puisqu’il enregistre un volume de marchandises transportées en recul de 4,7 %, confirme Bernard Duterque, directeur souscription des risques spécialisés chez Generali. Ce taux dépend notamment de la croissance de l’ensemble des pays européens. Sur le plan de l'assurance, les taux de primes restent trop bas ; il n’y a pas d’amorce visible de remontée des taux. Dans la mesure où la conjoncture économique est adverse pour les transporteurs, il est difficile de faire passer des augmentations. » En réalité, la conjoncture économique est difficile depuis des années, le secteur est fragmenté avec une multitude de petites entreprises (58 000 entreprises au total dont 96 % ont moins de 50 salariés selon l’étude de la Banque de France). « La sinistralité reste importante en dépit des mesures de prévention. À la différence du transport routier de voyageurs (TRV), le transport routier de marchandises (TRM) ne présente pourtant pas un risque d’intensité énorme, affi...