Enregistrant une croissance dynamique, l’assurance affinitaire ne connaît pas la crise et constitue un relais de croissance pour les assureurs. Mais les manquements de quelques maillons de la chaîne de valeur entachent son développement.
Avec une progression de 7 à 8 % par an, le marché français de l’assurance affinitaire devrait atteindre 3,7 Md€ en fin d’année, selon une étude de Xerfi intitulée « L’Ascension des marchés de niche dans l’assurance dommages » et publiée en avril 2022. En 2021, avec les autres niches du dommage (assurance animaux domestiques, assurance scolaire, etc.), le marché de l’assurance affinitaire équivalait à 2,9 Md€ de cotisations, indique Xerfi. À elles seules, les cotisations des produits nomades – typologie la plus vendue au sein de la catégorie affinitaire – ont représenté 650 M€, toujours selon Xerfi. C’est un marché où il est nécessaire d’engranger des volumes d’affaires importants pour constituer des portefeuilles de taille suffisante dans la perspective d’optimiser les ratios techniques, puisque le prix des garanties est généralement modique.
Une matière assurable à la hausse
Un grand nombre d’acteurs interviennent sur ce marché : assureurs, courtiers, gestionnaires de contrats, commerciaux distributeurs à titre accessoire le plus souvent en marque blanche (produit fourni par un assureur et vendu sous la marque du distributeur) mais aussi en marque grise (produit vendu sous la bannière de l’assureur). Les acteurs traditionnels de l’affinitaire doivent désormais composer avec les nouveaux entrants, notamment les AssurTech. Au-delà du marché historique constitué par les garanties des cartes de crédit, les assurances des téléphones portables, les assurances annulation voyages, les extensions de garantie, etc., la...