L’essor des nouveaux véhicules électriques individuels transforme la mobilité urbaine, non sans conséquence en termes de sécurité et d’accidentologie, au point de susciter le «free floating ban» de Paris et d’autres grandes villes. Les autorités publiques s’efforcent de réguler la circulation en tentant, avec les assureurs, de trouver un équilibre entre l’impératif de sécurité de chacun sur la voie publique et la volonté de promouvoir l’accessibilité de tous à ces nouveaux modes de transport.
Trottinettes électriques, skateboards motorisés, gyropodes, monoroues, ou encore hoverboards, les engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) envahissent les villes. Depuis cinq ans, ces nouveaux engins sont plébiscités par les Français. Selon le ministère de l’Écologie Énergie Territoires, 3,1 millions d’utilisateurs, soit 4,7 % des Français, ont adopté la trottinette électrique aujourd’hui. Les raisons de cet engouement ne manquent guère. Il s’agit bien souvent de pallier la défaillance des transports en commun, à un manque de flexibilité des horaires, ou encore à une grande affluence aux heures de pointe. Selon les enquêtes de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), 49 % des adeptes des EDPM les utilisent sur des trajets de moins de 6 km qu’ils effectuaient auparavant en voiture ou à moto. Ce qui leur permet de réaliser des économies à l’heure où le prix du carburant ne cesse de s’enflammer tout en réduisant leur impact environnemental. La majorité circule en centre-ville où les restrictions augmentent en raison de la limitation de vitesse à 30 km/h, du stationnement payant des deux-roues à moteur thermique à Paris ou encore du dispositif Crit’Air et des ZFE (zones à faible émission).
Économique, écologique et ludique
Les EDPM sont avant tout des nouveaux moyens de micro-déplacements, complémentaires, voire alternatifs aux transports conventionnels en ville. Selon le dernier baromètre de la FP2M (1), jusqu’à 71 % des usagers utilisent leur EDPM pour se rendre sur leur lieu de...