Les assureurs et les courtiers spécialisés de l’assurance des œuvres d’art (musées, professionnels de l’art, clientèle privée) anticipent des marges de croissance en dépit de la contraction du marché sous-jacent des ventes aux enchères. L’écosystème mobilise transporteurs spécialisés et experts pour réaliser des audits de risques. Le transport reste le risque majeur.
Le marché de l’assurance des œuvres d’art (Fine Art) tient ses promesses en 2024. En dépit d’un marché de l’art moderne et contemporain en recul de 4 % l’an dernier à 60,4 Md€, selon l’étude de la banque UBS et du cabinet Arts Economics de juin 2024, assureurs et courtiers spécialisés ambitionnent de croître sur cette niche. Certes, le recul des ventes aux enchères atteste que les collectionneurs se montrent plus prudents que précédemment. Mais le produit des ventes mondiales d’œuvres d’art aux enchères s’établit encore en 2023 à 14,9 Md$ selon le rapport annuel d’Artprice. Un Monet, Le Bassin aux nymphéas, a été adjugé à 74 M$ chez Christie’s à New-York. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2013, une étude réalisée par Axa révélait que 80 % des 220 000 collections privées recensées en France n’étaient pas assurées ou dans le meilleur des cas, sous-assurées. En 2024, l’ordre de grandeur est intact. Le plus grand concurrent des assureurs sur le marché des particuliers collectionneurs reste la non-assurance. Au regard d’un marché mondial de l’assurance de l’art estimé à 1,7 Md$ – se répartissant entre institutions muséales, professionnels de l’art (galeries, restaurateurs d’œuvres d’art, experts, transporteurs spécialisés) et clientèle privée – les marges de développement sont réelles. En contrepoint, la valeur estimée du marché mondial de l’art avoisinerait les 3 500 Md$ en...