Le congrès annuel de l’organisation internationale de l’assurance maritime (IUMI) a rassemblé les acteurs du secteur à Édimbourg pour interroger et tenter de résoudre les nombreux défis auxquels fait face le transport maritime mondial.
L’assurance maritime s’est réunie à Édimbourg pour évoquer les principales problématiques rencontrées dans un monde sous tensions géopolitiques, environnementales et économiques. C’est aussi traditionnellement le moment du bilan chiffré du secteur. Celui-ci a poursuivi la hausse de sa collecte de primes, entamée en 2020, avec 35,8 Md$ en 2022, soit une augmentation de 8,3 % par rapport à 2021 (même si les variations de taux de change compliquent les comparaisons annuelles).
Des chiffres qui reposent sur des hausses tarifaires et sur le rebond postpandémique du commerce mondial associé à une capacité d’assurance réduite, en particulier pour les corps de navire, et à la croissance de la flotte et des valeurs transportées. Cela s’ajoute à une sinistralité contenue – même si les incendies restent une source de sinistres majeurs – qui permet aux assureurs d’afficher de meilleurs ratios combinés. Les taux de sinistralité pour 2022 ont été évalués à leur plus bas niveau depuis 2015, un premier résultat destiné à évoluer en raison du décalage entre la déclaration des sinistres et la fin des paiements.
Le monde maritime confronté à une forte houle
L’écart entre le tonnage brut total et les primes mondiales, qui s’était nettement creusé entre 2011 et 2018, s’est légèrement réduit depuis 2020 et semble désormais relativement stable. Au niveau de la répartition géographique des primes, les pays nordiques ont connu une hausse marquée, sachant qu’ils sont fortement investis dans la couverture des risques de guerre. « Ces derniers temps,...