Le courtage de réassurance est dominé par trois majors tant en France qu’à l’international. Alors que la concurrence s’intensifie et que les nouveaux entrants se multiplient, les tenants du marché sont sous pression.
Au fil des années, les services offerts par les courtiers de réassurance se sont considérablement élargis. Il y a encore peu, leur rôle se limitait au courtage au sens strict, c’est-à-dire identifier les réassureurs prêts à participer à la couverture de la cédante et réaliser le placement. Une mission toujours cruciale, notamment lorsque la recherche de capacités nécessite de s’adresser à des réassureurs situés à l’autre bout du monde. Cependant, au fil du temps, les courtiers se sont positionnés comme conseil de la structuration des programmes. Ils contribuent à l’optimisation et à la quantification des couvertures, développant ainsi des compétences analytiques poussées. Leur accompagnement porte désormais aussi sur les enjeux liés au développement stratégique des cédantes qu’ils conseillent.
Oligopole
En France, la concurrence est vive entre les trois tenants du marché : Aon Reinsurance Solutions, leader incontesté avec ses partenariats historiques, notamment avec les MSI, détenant plus de 50 % du marché en non-vie et 20 % en vie, ainsi que ses deux dauphins, Guy Carpenter, filiale spécialisée de Marsh & McLennan, et Gallagher Re (anciennement Willis Re), qui, à eux deux, font jeu égal avec Aon. « Cette concurrence est historique et profite pleinement aux clients, tant par l’amélioration continue de la qualité des services proposés par les différents acteurs, que par le maintien de conditions tarifaires les plus favorables pour les clients », souligne Emmanuel Le Floc’h, directeur général d’Aon Reinsurance Solutions Paris.