Réforme des retraites, renforcement des mécanismes de partage de la valeur, loi Industrie verte... En ce début 2024, les étoiles semblent s’aligner pour que, plus de quatre ans après la loi Pacte et vingt ans après la loi Fillon, les plans d’épargne-retraite collectifs trouvent enfin un rythme de croisière durable.
Plus de 150 000 entreprises équipées, quelque trois millions de salariés bénéficiaires, et 21,5 Md€ d’encours comptabilisés fin juin 2023... Dévoilées mi-octobre par l’Association française de la gestion financière (AFG), les dernières données consolidées relatives aux PER (plans d’épargne-retraite) d’entreprises (alimentés par des primes d’intéressement et de participation éventuellement complétées par l’abondement de l’employeur et les versements facultatifs du salarié) claquent comme autant de succès pour ces nouveaux dispositifs issus de la loi Pacte du 22 mai 2019. Pour rappel, le PER, qu’il soit souscrit à titre individuel ou collectif (par l’entreprise pour le compte de ses salariés), est désormais le seul plan d’épargne-retraite ouvert aux nouvelles adhésions. Dans le cadre de l’ERE (épargne-retraite d’entreprise), il a donc, dans sa double dimension de PERCol, mais aussi de PER obligatoire (13,1 Md€ d’encours comptabilisés en mars 2023), vocation à remplacer les anciens Perco issus de la loi Fillon de 2004 et les contrats « article 83 » à cotisations définies.
Dynamique renforcée
« La part des transferts dans la collecte est encore importante, mais elle décroît nettement, surtout pour le PERO (quote-part inférieure à 50 %). Pour le PERCol, le mouvement est plus lent car ses similitudes avec le Perco sont nombreuses, mais la déduction fiscale des versements volontaires que permet le PERCol devrait être un facteur de croissance du marché dans le temps », observe Olivier Della Santina,...