Alors que les salaires des sportifs professionnels, et notamment des footballeurs, atteignent des niveaux stratosphériques, le besoin d’une protection sociale complémentaire devient pressant tant l’écart avec les indemnités journalières prévues par la législation de droit commun se creuse chaque année. Face à un marché français de la prévoyance dynamique mais limité, les courtiers se tournent vers le Lloyd’s pour davantage de capacités.
Six millions d’euros brut mensuels pour Kylian Mbappé, 3,675 M€ pour Neymar, suivi de Messi 3,375 M€. Les salaires des joueurs de Ligue 1, publiés chaque année par le quotidien L’équipe, lèvent le voile sur les montants de rémunération des footballeurs professionnels. Ils illustrent surtout l’écart entre ces rémunérations et les indemnités maximales prévues par la législation de droit commun en cas d’incapacité causée par un accident du travail ou une maladie professionnelle. Actuellement, l’indemnisation des joueurs professionnels est codifiée par l’article 276 de la Charte française du footballeur professionnel qui prévoit qu’en « cas d’accident du travail ou de maladie, le joueur perçoit pendant au moins trois mois, à compter du jour où a été établi le certificat d'arrêt de travail, la différence entre son salaire mensuel fixe et les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Au-delà de cette période, c’est la législation de droit commun qui s’applique, laquelle prévoit un plafond mensuel de 7 500 € pour les accidents de travail, et de 1 600 € en cas de maladie ». Les clubs professionnels peuvent déroger par voie contractuelle à cette législation s’ils ont convenu avec leurs joueurs du maintien de salaire pendant toute la durée de l’indisponibilité. « La philosophie de ce régime considère que les footballeurs, compte tenu de leur niveau de rémunération (90 000 € pa...