Un an après l’entrée en vigueur de la résiliation infra-annuelle en assurance emprunteur permise par la loi Lemoine, les principaux assureurs alternatifs ont logiquement constaté l’explosion des substitutions. Un dynamisme d’autant plus bienvenu qu’il permet de compenser la baisse massive de l’octroi de nouveaux crédits immobiliers constatée ces derniers mois. Au sein d’un marché en quête de nouveaux repères, les assureurs alternatifs restent toutefois vigilants quant aux mesures défensives des banques qui pourraient venir entraver leur développement.
Des effets positifs indéniables. À l’heure du bilan d’une année de plein exercice de la résiliation à tout moment dans l’assurance emprunteur, les assureurs alternatifs se frottent les mains. Tirés de l’Observatoire sur l’assurance emprunteur lancé par l’Apcade, association réunissant les principaux assureurs alternatifs de la Place, les premiers chiffres témoignent d’une bonne appropriation de la loi Lemoine par les consommateurs. « 85 % des emprunteurs savent désormais qu’ils peuvent changer d’assurance à tout moment », se félicite Catherine Charrier-Leflaive, CEO de Wakam et présidente de l’Apcade. Si le battage médiatique orchestré tant par les assureurs et les courtiers que par les pouvoirs publics y est pour beaucoup, le contexte actuel d’inflation et de préservation du pouvoir d’achat a indéniablement incité les assurés à se pencher sur la question de l’assurance de leur prêt immobilier. « 75 % des emprunteurs motivent leur souhait de changer pour des raisons de coût, devant l’amélioration des garanties et la personnalisation de l’offre. 92 % des assurés ont économisé significativement en ayant quitté la banque avec qui ils avaient leur assurance », indique d’ailleurs Catherine Charrier-Leflaive en évaluant le gain moyen entre 5 000 et 15 000 €. C’est dans ce contexte nouveau et porteur que le marché de la substitution a littéralement explosé. « Nous voyons, un an après la promulgation...