Réservée à une clientèle aisée, l’assurance vie luxembourgeoise est devenue le couteau suisse du marché français pour accompagner la diversité des investissements dans un cadre qui allie la sécurité juridique à la flexibilité de contrats sur-mesure.
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Le « luxembourgeoisement » de l’assurance vie haut de gamme n’est plus seulement un phénomène de mode. Cela fait quelques années que le Grand-Duché capte, avec un succès qui ne se dément pas, le haut du panier du marché français. Compagnie pure player de l’assurance vie luxembourgeoise 100 % en unités de compte, Lombard International assurance a d’ailleurs explosé ses compteurs sur le marché français en 2020 avec une année record et une hausse de 50 % des primes collectées, à près de 800 M€. Chez Monceau assurances, qui a racheté la compagnie d’assurance vie luxembourgeoise Vitis Life en 2015, l’encaissement a représenté 450 M€ l’an passé. Un volume deux fois plus important que celui encaissé sur le marché français. « En assurance vie, deux tiers de notre activité provient du Luxembourg. Le chiffre d’affaires luxembourgeois, y compris en IARD, représente plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe », commente Gilles Dupin, PDG de Monceau assurances, qui a mis longtemps avant de trouver la bonne formule pour opérer à partir du Grand-Duché. « C’est désormais un élément important de notre stratégie qui nous permet davantage de souplesse pour la conception de produits d’assurance. Même si l’Europe dispose d’un cadre commun de directives, leur transposition diffère selon les pays », explique-t-il. Une liberté d’expression qui permet à Monceau assurances d’étendre sa dynamique de croissance en travaillant, à partir du Luxembourg, sur d’autres pays comme la Belgique ou l’Italie.