Avec une consommation médicale en hausse l'an dernier, notamment du fait de la complète mise en œuvre du 100 % santé, les opérateurs santé et prévoyance ont tenté de restaurer leur marge et de modérer les hausses de taux.
On se souvient qu’en 2020, les opérateurs de la santé collective avaient tous connu une baisse de la consommation médicale lors du premier confinement de mars à mai, suivie d’un rebond au second semestre. En prévoyance, les arrêts de travail s’étaient allongés en raison du contexte lié aux mesures sanitaires à partir de mars 2020. En 2021, la consommation de soins est repartie à la hausse. Malakoff Humanis a constaté sur son portefeuille collectif une hausse de 5,3 % des dépenses de santé par rapport à 2019. Côté prévoyance collective, la variation a été de + 2,6 % sur le portefeuille de Malakoff Humanis, mue par la dérive structurelle des arrêts de travail liée notamment au vieillissement de la population active et, amplifiée par la crise de la Covid-19, la montée des risques psychosociaux et les conséquences du rattrapage des soins. Toutefois, dans ce contexte de crise, Malakoff Humanis a pris le parti de limiter les indexations lors des renouvellements de 2022 à + 1,6 % en santé collective et à + 0,9 % en prévoyance collective en moyenne. « En tant que groupe de protection sociale, nous avons accompagné nos assurés et nos entreprises clientes à travers différents dispositifs afin de les aider à faire face aux conséquences de la crise sanitaire dès avril 2020, relève Christophe Scherrer, directeur général délégué de Malakoff Humanis. Il n’était pas question de reporter des hausses tarifaires significatives alors que salariés et entreprises sont toujours aux prises avec les répercussions de cette crise. »