Vous avez été parmi les premiers fonds de private equity à investir dans un cabinet de courtage, le n°1 français Gras Savoye. Qu'est-ce qui vous avait convaincu à l'époque ?
Trois éléments rendaient l'investissement dans Gras Savoye très attractif. L'attrait du métier du courtage, qui est à la fois stable, pérenne et en croissance, tout en générant une bonne rentabilité par rapport aux capitaux engagés. L'attrait de Gras Savoye, leader français, 9e mondial, riche d'une expertise incomparable et de fortes positions internationales. Enfin, le contexte d'une association avec le dirigeant historique de Gras Savoye, Patrick Lucas, en vue d'orchestrer une transition avec une succession managériale et l'adaptation à une pression concurrentielle plus forte. Le tout en préparant soit l'intégration à Willis, soit la poursuite de l'indépendance de Gras Savoye et de sa stratégie de croissance par acquisitions.
Hormis les capacités financières, quel accompagnement apportez-vous au management en place ?
Nous avons permis la mise en place d'un effet de levier qui a profité à tous les actionnaires, y compris aux salariés qui le sont devenus. Nous avons favorisé une forte amélioration de la gestion du BFR, soutenu les opérations de croissance externe en France et à l'étranger, ainsi qu'en Afrique avec l'ouverture de six nouveaux bureaux. Nous avons orchestré avec Patrick Lucas sa succession, et le choix final de François Varagne s'est avéré un facteur décisif du succès du projet. Enfin, nous avons préparé l'intégration dans Willis, de sorte que Gras Savoye et ses équipes y trouvent une opportunité de développement sans y perdre leur identité.
Lorsqu'un fonds de private equity se trouve face à des acteurs industriels lors d'un processus de mise en concurrence, quels sont ses atouts pour l'emporter ?
Notre premier atout est de permettre à l'entreprise de poursuivre son développement indépendant, alors qu'une...