En pleine croissance ces dernières années et mis en lumière lors de la crise sanitaire, le secteur des services à la personne suscite l’intérêt des assureurs pour étofferleurs offres mais peine à les convaincre de le garantir. État des lieux.
Garde d’enfants, aide aux personnes fragiles, entretien de la maison et petits travaux ménagers, préparation de repas, (télé)assistance administrative ou informatique… Depuis trente ans, les services à la personne tissent leur toile pour regrouper pas moins de 26 métiers différents. Ces activités définies par un décret (1) relèvent de trois domaines distincts : les services à la famille, les services aux personnes âgées dépendantes et les services de la vie quotidienne.
Selon l’Observatoire de l’emploi à domicile, plus d’un ménage sur dix recourt à un emploi à domicile facilitant sa vie quotidienne. « Il existe une tendance de fond aux recours à ces services, car ils répondent à des besoins fondamentaux, notamment celui de concilier vie familiale et vie professionnelle », explique Yves Vérollet, directeur général de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA). C’est particulièrement vrai de la garde d’enfants. Les demandes explosent pour ce besoin. Ainsi, en France – qui affiche le taux de fécondité le plus élevé de l’Union européenne et le quatrième taux de natalité derrière le Danemark, Chypre et l’Irlande. Cependant, « la garde des 2,2 millions d’enfants de moins de deux ans est devenue problématique. 230 000 places de crèches manquent actuellement », alerte la sénatrice Colette Mélot. La pression de la demande est tout aussi forte pour l’aide au domicile des seniors qui représente un t...