Avec l’entrée en vigueur de la loi Lemoine d’abord au 1er juin puis au 1er septembre 2022, les consommateurs en recherche de gain de pouvoir d’achat ont donné le tournis au marché de l’assurance emprunteur qui a vu les demandes de devis et de reprise exploser pendant l’été. Un surplus soudain d’activité qui a permis aux acteurs les plus agiles et les mieux digitalisés de tirer leur épingle du jeu face au double enjeu de la RIA et de la suppression du questionnaire médical pour les prêts de moins de 200 000 €. Le début d’une nouvelle ère ?
Embouteillage dans l’emprunteur ! Publiée au Journal officiel du 1er mars, la loi pour un accès plus juste, plus simple et plus transparent au marché de l’emprunteur (dite également loi Lemoine du nom de la députée qui a porté cette transformation) n’a pas laissé beaucoup de temps aux opérateurs pour s’adapter à une nouvelle donne programmée en deux temps. Mesure phare du texte, la résiliation infra-annuelle des contrats d’assurance emprunteur a en effet d’abord concerné les nouveaux prêts à partir du 1er juin puis l’ensemble des offres à partir du 1er septembre 2022. Une libéralisation du marché enfin obtenue par les assureurs alternatifs qui se battaient depuis plus de vingt ans contre le quasi monopole des banques en la matière. Mais tant le combat fut long, tant les délais furent courts pour s’adapter aux nouvelles dispositions de la loi, et notamment la surprise de dernière minute introduite par le législateur de supprimer les questionnaires de santé pour les prêts de moins de 200 000 € arrivant à échéance avant le soixantième anniversaire de l’assuré. « Lorsque nous avons eu l’information que la loi Lemoine allait être promulguée, nous avons organisé une réunion de crise et décidé d’arrêter tous les chantiers informatiques non-essentiels pour nous focaliser là-dessus », raconte Martin Vancostenoble, président d’Utwin. Spécialisé dans l’emprunteur, le courtier grossiste 100 % digital, filiale ...