Davantage que les parfums, les cosmétiques, le prêt-à-porter, les accessoires ou encore la maroquinerie, le secteur horlogerie, bijouterie, joaillerie et orfèvrerie (HBJO) est de loin le plus sinistré et le plus exposé de l'industrie du luxe. « Aujourd'hui, lorsque l'on est bijoutier, la vraie question à se poser n'est pas "va-t-il y avoir un braquage ?", mais plutôt "quand est-ce qu'il va y avoir un braquage ?" », explique Tania Bensoussan-Arthur, directrice du pôle specialty pour l'assureur XL Group en France. Face à ce risque majeur, la résiliation du contrat ou même la hausse des primes d'assurance ne sont pourtant pas systématiques. « La prime sera certes majorée en cas de sinistre, mais l'assureur va surtout imposer des moyens de sécurité et de prévention très poussés (sas de sécurité, fumigènes, marquage ADN, vitrines sécurisées, levée de doute vidéo, vigile, etc.) afin d'éviter tout autre braquage », explique Gilles Caudrelier, responsable HBJO chez le courtier Verspieren. L'assureur demande désormais de pouvoir intervenir pendant le chantier de construction ou de rénovation d'une boutique pour mettre en place un système de protection physique, mais aussi former le personnel en cas d'attaque ou de braquage.
Autre particularité pour les bijoutiers, la très sensible chaîne d'approvisionnement de l'or ou des diamants. Pour réduire les risques, certains géants comme Richemont (Vacheron Constantin, Jaeger-LeCoultre, Cartier, Piaget, Van Cleef & Arpels, Montblanc, etc.) ont...