« La Mutuelle des motards indemnise en droit commun. C'est historique chez nous et c'est clairement dans l'intérêt de nos sociétaires », affirme Christelle Raibaut, responsable du service marketing. Les conventions Irsa (Indemnisation réglement des sinistres automobiles) et Ida (Indemnisation directe de l'assuré) ne sont, certes, pas opposables aux clients. Mais elles sont très largement utilisées par les assureurs. Impossible même d'y échapper pour les adhérents de la FFSA.
Certains ont toutefois trouvé la parade : les filiales étrangères de groupe d'assurances comme Generali Belgium, ou encore les assureurs agissant en libre prestation de services (LPS), comme le luxembourgeois Arisa assurances, n'adhèrent ni à la fédération, ni aux conventions entre assureurs du marché français. Résultat, ces porteurs de risques sont très bien représentés sur le marché des deux-roues.
Car « si les conventions ont un intérêt sur les gros portefeuilles automobiles où, en moyenne, un sinistre sur deux est responsable, elles n'ont pas d'avantage sur les portefeuilles deux-roues où la fréquence de responsabilité est beaucoup plus faible », explique Gilles Gosson, directeur technique d'AssurOne.
De la même façon, l'Irsa se base sur la notion de coût moyen en auto (2 200 €), mais ce forfait ne correspond pas du tout au coût moyen en moto. Ce qui amène Philippe Chaussonnière, PDG d'April moto, à s'interroger sur l'absence de différenciation des plafonds auto et moto. April moto, comme Solly Azar,...