Les aléas climatiques, dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le changement climatique, pèsent sur les exploitations et productions agricoles. Alors que le marché de l’assurance récolte essaye de se réinventer, les prix de la réassurance sont à la hausse.
Avec seulement 30 % des surfaces agricoles assurées en 2022, les agriculteurs comptaient jusqu’alors sur le fonds des calamités agricoles pour l’indemnisation de leurs pertes sur récoltes. Mais le gouvernement y a mis le holà. Depuis le 1er janvier 2023, la réforme de l’assurance récolte instaure un dispositif à trois étages devant inciter les agriculteurs à s’assurer. L’agriculteur garde à sa charge les risques de faible intensité. L’assurance multirisques climatiques (MRC), dont les primes font l’objet d’une aide de l’État, intervient ensuite pour des risques de plus forte intensité. Enfin, en cas d’aléa exceptionnel, le fonds de solidarité nationale (FSN) se déclenche, y compris pour les agriculteurs non-assurés mais dans une moindre mesure depuis la réforme. Résultat, Crédit agricole assurances, 2e assureur récolte, enregistre une hausse de 75 % de souscriptions agricoles par rapport à 2022. « Nous avons aujourd’hui 22 000 agriculteurs assurés en récolte contre près de 13 000 en 2022. Cela représente une croissance de 73,5 M€ des encaissements sur la branche. Au-delà de cette contribution à l’activité de Crédit agricole assurances, c’est le succès de cette première étape du nouveau schéma d’assurance récolte qu’il faut retenir. Succès qui devrait s’amplifier au cours des prochaines années », indiquait Philippe Dumont, directeur général de Crédit agricole assurances, à La Tribune de l’assurance en juillet dernier.
C’est aussi un lancement réussi pour Abeille assurances qui...