Alors que le risque événements naturels est monté en puissance, la négociation des prix et des volumes de souscriptions en réassurance se révèle serrée.
À l’approche des renouvellements de janvier, l’inflation historique et la sinistralité galopante des événements naturels sont dans toutes les discussions. Du côté des réassureurs, deux stratégies se sont dessinées lors des Rendez-vous de septembre à Monaco. Axa XL, Axis capital, Everest Re, TransRe préfèrent ainsi réduire leur volume de souscriptions au risque climatique, voire se retirer complètement. Lors des renouvellements de juillet dernier, Scor indiquait avoir « sensiblement réduit son exposition aux catastrophes naturelles, en particulier en Floride ». Début septembre, le réassureur français se disait prêt à la négociation. « Notre appétit pour le risque dépendra de la bonne tarification, une tarification qui reflète la volatilité du marché », prévient Laurent Rousseau, directeur général. Ces politiques de souscription du risque Cat Nat donnent une indication de l’appétit aux risques de pointe des réassureurs – le capital de réassurance a fléchi de 4,5 % en 2022, passant de 675 Md$ en 2021 à 645 Md$ mi-2022 selon S&P Global Ratings – mais pas seulement. « Le retrait de la réassurance des événements naturels est volontaire, une décision prise par les réassureurs en fonction de leur perception du risque plutôt que par manque de capacité. Les mesures prises aujourd’hui ne ressemblent pas à celles observées en 2006, lorsqu’il y avait un réel manque de capital de réassurance », commente Helena Kingsley-Tomkins, analyste chez Moody’s.
Swiss Re et Munich Re à rebours
Pour la réassurance, l’accélération de...