Premier pays européen de production d’huîtres, la France accueille de nombreuses entreprises ostréicoles avec des professionnels majoritairement rattachés au monde agricole (le reste des emplois dépendant du régime des marins), avec des besoins spécifiques en termes d’assurance.
Au cœur de l’hiver, les éleveurs d’huîtres sont sous les feux de la rampe. Même si leur activité est désormais davantage lissée sur l’année, avec des dégustations qui fonctionnent bien sur la côte et des huîtres triploïdes (donc stériles et non laiteuses) qui facilitent la consommation estivale, les fêtes de fin d’année restent des moments clefs pour ces professionnels. Et les vols d’huîtres font régulièrement la une des médias locaux avec des butins qui se chiffrent en tonnes et en dizaines de milliers d’euros. Pourtant, face à ces événements marquants, l’assurance contre le vol n’est pas un réflexe pour les professionnels de l’huître. Ainsi, le partenariat passé en 2018 entre Groupama Centre-Atlantique (qui assure un conchyliculteur sur deux dans la région et près des deux tiers des ostréiculteurs) et une start-up proposant des huîtres connectées déclenchant une alerte en cas de vol des poches, FlexSense, ne s’est pas inscrit dans le temps. « Ce partenariat nous permettait de résoudre l’un des obstacles majeurs de l’assurance contre le vol des huîtres : les coquillages sont à l’air libre, sur des parcs ou dans des claires (des bassins destinés à l’affinage) et l’installation d’huîtres connectées (au moins six unités pour ouvrir la garantie) permettait d’accéder à un dispositif de prévention contre le vol faisant la preuve que le professionnel avait suffisamment protégé sa production, indique Dimitri Lely, directeur agricole chez Groupama Centre-Atlantique. Mais, à notre grande surprise, nous n’avons eu que très peu de souscriptions. Peut-être était-ce une question de coût car le dispositif n’était pas encore entré en phase d’industrialisation. »