Quels sont les principaux risques liés à votre activité ?
Concernant les activités liées aux spiritueux, il y a d'abord les risques qui peuvent advenir aux personnes-clés, comme les maîtres de chai qui élaborent les recettes pour chaque coupe et travaillent sur le long terme. En cas de maladie ou de décès, cela peut être extrêmement préjudiciable pour une maison. Il faut donc anticiper, avoir un système de traçabilité et élaborer un plan de continuité d'activité. Concernant les risques sur les stocks, nous avons des produits avec des taux d'alcool élevés, entre 40 et 70 %, et un risque d'incendie très important. Nous avons donc de gros besoins en termes d'assurance sur cette partie de l'activité et nous avons un suivi hebdomadaire, voir journalier des stocks avec notre assureur.
Qu'en est-il de votre outil de production ?
Nous sommes dans une région avec un certain savoir-faire et des automatismes qui ne sont pas substituables. En cas de sinistre sur nos outils de production (chai de coupe, site d'embouteillage, etc.), nous serions potentiellement handicapés car, traditionnellement, 60 % environ de notre mise en bouteille est faite après commande. En matière de prévention, comme nous sommes situés sur un site classé Seveso, nous subissons des contraintes particulières. Ainsi, nos stocks doivent être répartis sur plusieurs sites afin de ne pas tout perdre en cas de sinistre.
Etes-vous également exposés aux catastrophes naturelles ?
Pour ce qui est des aléas climatiques, le raisin est évidemment exposé aux risques de grêle avec des amplitudes qui, selon les saisons, peuvent aller de + 20 à - 20 % sur les récoltes. Comme les viticulteurs ne sont pas tous couverts contre ce risque - qui ne relève pas d'un régime obligatoire -, les primes sont encore très élevées.