Dans les pays touchés par Ebola, quelles consignes de prévention avez-vous diffusé auprès de vos clients sur place ?
Dès le mois d'août 2014, nous avons structuré nos démarches et conseillé des circuits de parcours aux salariés de nos filiales et à nos clients, c'est-à-dire des conseils en matière d'installation de points de contrôle à l'entrée des bureaux ou des chantiers, et des mesures de prévention visant à éviter les contacts physiques entre les salariés et le public. Les entreprises du secteur bancaire et tous les établissements recevant du public ont mis en place des mesures afin d'éviter le plus possible les contacts physiques avec la clientèle. Dans les zones les plus touchées, les secteurs de la construction et des mines sont les plus exposés, avec des problèmes de logistique et d'approvisionnement. Aujourd'hui, nous sommes particulièrement préoccupés par ce qu'il va se passer en 2015. L'offre de soins a été complètement déstructurée. Par exemple, les campagnes de vaccination ont été interrompues. La chaîne de distribution des médicaments est et restera perturbée plusieurs mois. On peut donc craindre une aggravation de l'état de santé des populations ayant un impact direct sur les régimes d'assurances collectives locaux.
Avez-vous dû gérer des évacuations de personnel ?
La question qui s'est immédiatement posée est celle de la capacité d'accueil des pays voisins pour les malades atteints du virus Ebola, mais aussi pour ceux touchés par d'autres pathologies. Nous avons constaté que la plupart des groupes internationaux sont restés. Hormis certains cadres de groupes chinois ou turcs, les managements expatriés indispensables au...