En dépit du phénomène conjoncturel et réglementaire, la bancassurance occupe une place de leadership en France, avec 61 % du chiffre d'affaires en épargne vie et 11 % en assurance Iard. D'après la FFSA, cinq bancassureurs (CNP, Crédit agricole, BNP Paribas Cardif, Crédit mutuel, Société générale) font partie des dix premiers groupes d'assurance français. Autre preuve du poids considérable de ce canal de distribution, le G11 (qui a accueilli de nouveaux membres : ACMN vie, Barclays vie, La Banque postale Iard et santé, et Neuflize vie) a réalisé un CA de 76 Md€ en 2011 (hors nouveaux entrants) - en baisse toutefois de 14 % par rapport à l'année précédente. La collecte nette s'est élevée à 12 Md€.
Force est de reconnaître que la bancassurance dispose de nombreux points forts, notamment le fait de proposer des offres variées et simples, ou la capacité de vendre à un faible coût avec un vaste réseau, dont la productivité commerciale est élevée. Grâce à ces atouts et à leur modèle d'intégration extrêmement rentable (près de 12 % de ROE selon le dernier baromètre établi par Facts & Figures pour 2009), les bancassureurs se montrent dans l'ensemble confiants et n'hésitent pas à partir à la conquête de nouveaux clients, de nouveaux marchés ou à consolider leur positionnement sur certains d'entre eux. Malgré ces atouts, ils ont des défis à relever, comme optimiser leurs réseaux de distribution, en développant une véritable stratégie multicanal, et proposer des offres simples et compétitives, qui répondent aux besoins des consommateurs.