Comment expliquez-vous l'engouement pour la vente d'assurance en marque blanche ?
Ce type de distribution n'est pas une révolution en soi. Depuis de nombreuses années, des enseignes ont tenté de coupler la vente de leur produit à une couverture d'assurance sous leur nom. En réalité, la nouveauté tient au fait que les distributeurs sont de plus en plus nombreux à vouloir valoriser ce volet d'activité, notamment grâce à internet. L'objectif pour ces opérateurs étant de fidéliser le client par un enrichissement du service tout en générant une source de revenu complémentaire.
Mais ne faut-il pas avoir une certaine légitimité pour proposer de l'assurance ?
Pas nécessairement sur l'assurance à proprement parler ! En revanche, il est primordial que le distributeur bénéficie d'une excellente image sur son cœur de métier. Le premier critère de choix des consommateurs étant, généralement, la confiance dans la marque. La distribution en marque blanche consiste donc à transférer ce "capital confiance" vers des nouveaux services dont l'assurance. L'enjeu pour ces distributeurs étant finalement de s'appuyer sur un partenaire disposant de la solution la plus appropriée.
L'émergence de nouveaux distributeurs se fait-elle au détriment des acteurs traditionnels ?
La matière assurable n'étant pas extensible à souhait, il y a une forme de redistribution des cartes. Le rôle des distributeurs dits "traditionnels" va, à cet égard, devenir de plus en plus complexe. Sans parler de remise en cause profonde d'un modèle, il est clair que nous vivons une évolution forte de la distribution caractérisée par l'arrivée de nouveaux opérateurs qui ne sont pas issus du secteur de l'assurance. Ils ont l'énorme avantage d'ouvrir les portes d'une population importante et surtout préqualifiée, laissant la possibilité aux assureurs de personnaliser les produits en fonction du profil.