Quelle est votre vision du marché automobile pour les agents généraux ?
Pour les agents comme pour les compagnies, le marché automobile est essentiel à l'équilibre économique des portefeuilles. Les parts de marché varient selon les acteurs : les mutuelles sans intermédiaires (MSI) dominent avec 44 %, suivis des compagnies à réseau d'agents à 41 % et des bancassureurs à 12 %. Quant aux assureurs directs ils plafonnent à 3 %. En termes de commissionnement des agents généraux, l'assurance automobile représente une proportion proche de 40 %, ce qui est loin d'être négligeable. La concurrence est toujours importante sur le marché des particuliers, mais il me semble que les agents généraux s'en plaignent moins qu'avant. Ils font des affaires en automobile et, en 2013, les parts de marché des compagnies et des agents sont restées stables.
Quels sont leurs atouts pour réussir sur ce marché concurrentiel ?
Les agents généraux, qui s'inscrivent dans une démarche proactive et s'occupent de leurs clients, n'ont pas grand-chose à craindre. Le marché est loin d'être perdu pour ceux qui sont les plus dynamiques et qui font preuve d'une démarche plus agressive. Je reste optimiste pour les intermédiaires de proximité qui connaissent leur environnement et cherchent à multiéquiper leurs clients. Les agents généraux ont une plus grande capacité à expliquer les contrats et à rassurer leurs assurés au moment d'un sinistre qu'un conseiller bancaire.
L'approche digitale ne doit pas mettre un terme à cette relation de proximité, car les prospects captés par Internet ont besoin d'avoir un contact humain à un moment ou à un autre de leur parcours. L'enjeu pour les agents généraux est de transformer la relation à distance en une relation de proximité.