Le digital remet en cause les relations entre assureurs et agents généraux...
Cette vague du numérique n'en est qu'à ses débuts. Assureurs et distributeurs doivent intégrer la révolution comportementale qu'elle induit. C'est la fin des systèmes très hiérarchisés. Les compagnies doivent se réorganiser. Et les agents généraux accepter que le net est devenu incontournable, puis réfléchir sur la manière de l'intégrer efficacement.
Quelles solutions proposez-vous ?
Les agents seront de moins en moins des gestionnaires et devront se consacrer davantage à des missions essentiellement commerciales. Ils devront également jouer un rôle dans la fidélisation de l'assuré et encourager la multidétention. Quant aux assureurs, ils devront être des apporteurs d'affaires glanées sur internet ou via des plates-formes téléphoniques. Avec comme obligation, une simplification des offres, une question très peu abordée à ce jour. Cela dit, la réalité de terrain sera plus complexe. Car dans une logique multicanal généralisée, les agents devront interagir avec le client, quel que soit le canal de contact concerné : web, téléphonie, courriel, agence... Clairement, une réorganisation en profondeur des points de vente est à prévoir. Au plan humain, ils emploieront davantage de commerciaux que d'équipes techniques.
Où en sont les porteurs de risques français sur le terrain ?
Depuis un peu plus de deux ans, les assureurs ont compris l'intérêt de travailler sur cette question avec leur réseau d'agents généraux. S'est clairement posée la problématique de rémunération des leads recrutés sur le net. D'où des négociations amorcées ici et là avec, à l'arrivée, des protocoles signés....