Qu'en est-il du multi-équipement sur le terrain commercial ?
La transversalité et l'approche globale du client sonnent très creux dès lors que les compagnies continuent leurs politiques axées sur les produits et les ratios techniques de chaque ligne. Pour habiller un assuré des pieds à la tête, il faut bien sûr des produits d'appel (auto ou MRH) performants et bien positionnés, mais il faut surtout admettre que c'est la rentabilité globale du client qui importe et pas le résultat technique de chaque produit. Alors que c'est le seul moyen de favoriser le multi-équipement, les assureurs raisonnent toujours en silos de produits et restent arc-boutés sur les résultats techniques de chaque branche. On est là face à un double langage.
Quid des agents Generali que vous représentez ?
Voilà un an, en septembre 2012, nous avons négocié un accord historique dans lequel les agents Generali acceptaient de baisser leur niveau de commissions sur les affaires nouvelles auto (13 % vs 16 %) et habitation (18 % vs 22 %). Cet accord plaçait les agents Generali en deçà du commissionnement moyen du marché et illustrait, selon moi, leur ambition d'aller de l'avant et de faire des affaires. Derrière, il aurait fallu une vraie politique commerciale de la part de Generali France. En lieu et place, on a eu droit à la seule gestion du stock et au sempiternel discours sur la baisse des frais généraux.
Les taux de résiliation et/ou de multi-équipement évoluent-ils quand même dans le bon sens depuis cet accord ?
Le taux d'équipement moyen au plan national reste autour de deux contrats, il n'a pas bougé. Le taux de résiliation reste également trop élevé. Il ne suffit pas à la mandante de décréter la transversalité, il faut...