Comment se passe la prévention des risques liés à la santé au travail dans les entreprises ?
Nous pourrions classer les risques en deux catégories. D'une part, ceux, traditionnels, liés aux accidents et à la santé au travail, globalement bien identifiés par les entreprises, notamment parce qu'ils bénéficient souvent d'un cadre réglementaire. D'autre part, les "nouveaux" risques, en particulier liés au stress au travail, qui sont aujourd'hui moins bien traités. Les indicateurs sont encore peu nombreux et principalement liés au taux d'absentéisme et au turn-over.
Quelles sont les actions mises en place ?
Sur cette deuxième famille de risques, peu d'entreprises ont aujourd'hui une approche structurée, transversale, d'actions de prévention. En revanche, beaucoup travaillent sur un ou plusieurs projets particuliers pour améliorer les conditions de travail des salariés. Certaines mettent en place des services de type conciergerie, ou organisent des projets visant à aider les collaborateurs à arrêter de fumer. D'autres portent sur la nutrition par exemple. Tout dépend du budget que l'entreprise souhaite allouer à ce sujet, sachant qu'en période de crise, c'est plus difficile.
Quelle fonction est en charge de ces projets ? Le DRH ? Le risk manager ?
C'est toute la difficulté. Il y aura une démarche transversale dans l'entreprise s'il y a une impulsion de la direction générale. Dès lors que l'on a du mal à identifier un référent dans l'entreprise, c'est qu'il n'y a pas une stratégie globale, mais plusieurs projets différents. Les RH peuvent intervenir, ainsi que la médecine du travail, par exemple. Après, le risk manager reste l'interface avec l'assureur pour exposer et expliquer les actions mises en œuvre dans l'entreprise.