président du comité directeur du LAB
Comment gérer la phase de désépargne des ménages ? Comment intégrer la composante immobilière ? Pour quel modèle économique ? Telles étaient quelques-unes des questions posées aux experts réunis par le LAB à l'occasion d'une récente conférence.
Les constats sont d'emblée étonnants : l'épargne des Français s'est concentrée de façon obsessionnelle sur les produits "liquides" au détriment de produits dédiés aux revenus futurs... mais présentant ce défaut rédhibitoire du capital aliéné ! Le même constat peut, bien sûr, être fait sur l'immobilier d'habitation. Parallèlement, la question était posée : les assureurs aiment-ils la rente ?... que ce soit sur un plan commercial (moins de "facilité" à la vente que les produits d'épargne simple) ou sur un plan technique (appréhension de la mortalité future d'une part, problématique ALM - asset and liability management - sur les durées longues d'autre part).
Et pourtant, les tendances longues liées à l'allongement de la durée de la vie, ajoutées à la situation, plus conjoncturelle, de récession, et à la baisse de rendement des capitaux, amènent nécessairement à repenser les offres et les discours.
De la même manière, la prise en charge des coûts de fin de vie potentiellement aggravés par la dépendance, additionnée à la plus faible solvabilité des enfants et petits-enfants, doit amener à faire tomber le tabou de la propriété durable de la résidence principale, au profit de formules plus souples et taillées sur mesure.
Dans tous les cas, il apparaît crucial à nos experts que les acteurs du marché se réapproprient le conseil et l'offre en ces domaines et y trouvent sans doute de nouveaux gisements de marge.
Une chose est certaine,...