Le marché des risques environnementaux suscite de l’appétit avec de nouveaux acteurs, essentiellement anglo-saxons, et la fidélité d’assureurs historiques. En parallèle, la réglementation continue à se durcir et des problématiques sur la préservation des ressources naturelles, comme condition de continuité économique, questionnent le secteur.
« Le marché reste compétitif avec une capacité disponible confortable », observe l’Amrae, l’association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise. Les risques environnementaux suscitent de l’appétit et, pour les risques opérationnels – c'est-à-dire la couverture d’incidents générant des pollutions pendant la période de garantie du fait des activités exercées – les capacités de la Place française sont estimées à 250 M€. Le GIE Assurpol, pool de réassurance, comptait 32 assureurs et 7 réassureurs au titre de l’exercice 2024. Le GIE affiche une légère baisse de ses adhérents assureurs entre 2022 et 2024, passant de 36 à 32 assureurs, mais le noyau dur historique reste stable. La relative stabilité du marché des risques environnementaux, qui n’a pas suivi le fort durcissement d’autres branches ces dernières années, est liée à la stabilité des assureurs historiques et aux arrivées progressives de nouveaux venus. Ainsi, au milieu des années 2000, ce sont XL, Chubb ou AIG qui ont rejoint les historiques comme Axa ou Allianz, puis le marché français a vu arriver Liberty, en 2010, puis Berkshire Hathaway Specialty Insurance (BHSI) en 2020, puis Scor et Beazley. Et HDI cet automne, qui a annoncé l’extension internationale de son assurance de responsabilité environnementale en intégrant les dimensions sociales et de gouvernance. Il s’agit d’une initiative internationale du groupe, sachant qu’HDI France avait indiqué en 2022 vouloir se développer sur les problématiques ESG, annonçant parallèlement un partenariat avec Carbone 4 (formation des équipes à l’investigation environnementale).