Les PFAS, surnommés « polluants éternels » car ces molécules ne se dégradent pas, donnent le vertige aux assureurs tant on les retrouve dans de nombreuses applications industrielles puis dans les airs, les sols, les eaux et les êtres vivants. Ils ont été au cœur des renouvellements 2025.
Les PFAS – substances synthétiques utilisées pour leurs propriétés antiadhésives et imperméabilisantes – sont au cœur des préoccupations des souscripteurs en risques environnementaux. « En matière de PFAS, nous sommes à un tournant du marché avec une scission entre deux typologies d’assureurs, explique Nicolas Dzubanowski, directeur RC environnementale du courtier Marsh. D’un côté ceux qui optent pour une exclusion généralisée où des rachats, souvent très partiels, sont particulièrement difficiles à obtenir, y compris avec des informations de souscription pertinente. D’un autre côté, ceux qui optent pour une approche plus souple en s’adaptant aux besoins des clients sans jamais faire l’impasse sur la qualité du risque, par exemple dans le cas des émulseurs fluorés utilisés pour l’extinction d’incendie (systèmes internes des entreprises mais aussi mousses des services incendies). » L’Amrae observe que des garanties PFAS peuvent être obtenues mais sous forte contrainte de souscription et avec des données de souscription suffisantes et satisfaisantes.
Exclusion des dommages
Chez Liberty Specialty Markets, Arnaud Bunetel, directeur Europe souscription risques environnementaux, précise la position de son équipe : « La tendance est à l’exclusion des dommages causés par les PFAS pour deux raisons principales : les incertitudes associées au nombre de molécules encore inconnues et l’ubiquité des composés de ces molécules. L’analyse de l’exposition associée s’avère de ce fait complexe. » Et les textes réglementaires se succèdent au fur et à mesure des avancées scientifiques.