président du comité directeur du LAB
Le constat est sans appel : 2011 restera, dans l'histoire de l'assurance vie, comme une année majeure de décollecte. Les dirigeants réunis par le LAB (1), appuyés par les conclusions du Bipe (2), se sont attachés à en analyser les facteurs sous-jacents. Principales raisons avancées par les professionnels et les ménages : arbitrage des flux vers la consommation (dont la charge du logement) et hausse significative des rachats. Ceux-ci s'expliquent notamment par les flux vers l'immobilier, la baisse des rendements des actifs euros - qui réduit le spread avec les produits d'épargne courte non fiscalisée -, et les besoins de trésorerie. La pression commerciale des banques, poussant l'arbitrage vers des produits de bilan, est à relativiser puisque leur part de marché dans la collecte nette négative ne serait comprise qu'entre 20 et 25 %. On a enfin noté une grande réactivité des ménages à des événements surmédiatisés.
Le déclin de l'assurance vie est-il engagé ? Nous sommes à la fin d'un cycle de croissance ininterrompu depuis 30 ans. Mais les besoins d'épargne des ménages restent importants, notamment du fait du désengagement durable de l'Etat sur la dépense courante (santé, retraite, habitat, éducation). Enfin, le besoin d'épargne de précaution est constant.
Vers quels types d'offre se tourner ? Parmi les sous-jacents qui ont "fonctionné" en 2011, notons : l'immobilier sous toutes ses formes dans l'assurance (actifs généraux, foncières, SCI, SCPI, voire fonds euros à dominante...