Laurent Haumont, directeur général de SAAM et VGM, partage sa vision 2025. Il dévoile les ambitions internationales de SAAM, avec une première implantation en Italie, et met en avant la stratégie de digitalisation de VGM, qui promet à son réseau de 1600 courtiers partenaires la mise en ligne d’un produit tous les quarante-cinq jours.
Quels sont les objectifs de SAAM à l’international ?
SAAM souscrit des risques aéronautiques partout dans le monde, en direct en Europe et en co-courtage au-delà. Nous venons de créer SAAM Italia en joint venture avec Verspieren Italia en regroupant nos deux portefeuilles. Cela nous permet de capitaliser sur la notoriété du SAAM, reconnue dans le domaine de l’aviation. L’idée est d’étendre cette activité au niveau européen et mondial. Nous commençons par l’Italie, avant de nous implanter dans d’autres pays, qui pourraient être le Portugal ou l’Espagne pour favoriser le rayonnement international du SAAM, filiale spécialisée en aéronautique du groupe Verspieren. L’objectif est d’amener un développement progressif, étape par étape, selon les besoins locaux.
Comment se positionne VGM ?
Nous concentrons nos efforts sur des niches spécifiques où nous pouvons apporter une expertise pointue, comme les établissements de nuit, les couvertures HBJO, les forêts… Uniquement des risques de spécialités que nous allons mettre à disposition des courtiers au fil de l’année qui vient. Pour cela, nous avons lancé une plate-forme digitale qui permet aux courtiers de s’enregistrer très rapidement et de soumettre leurs demandes tout en respectant les obligations réglementaires et les processus de conformité. Cette plate-forme facilite l’obtention d’un code et permet d’obtenir une indication tarifaire en quelques minutes. En 2025, nous pensons mettre un produit en ligne tous les quarante-cinq jours à destination de notre réseau.
Quelle est votre stratégie sur la branche construction ?
Nous avons divers produits spécialisés en construction, avec une grande expérience en dommages-ouvrage. Nous proposons également de la garantie financière d’achèvement (GFA) et la garantie de permis de construire (GPC) nouvellement créée. D’autres produits sont à venir. En DO, notre approche se concentre sur la «petite construction», principalement les maisons individuelles et les petites promotions. Nous travaillons en tant que courtier grossiste en partenariat avec le groupe Verspieren pour les risques plus larges. De manière générale, nous restons focalisés sur nos niches pour éviter toute concurrence interne avec le groupe et pour offrir des produits bien maîtrisés et adaptés.
Comment VGM s’intègre-t-il au sein du groupe Verspieren ?
Au cours des dernières années, nous avons redéfini notre identité qui était celle d’un courtier de réassurance à l’origine. Notre nom a évolué pour passer de Verspieren Global Market à VGM pour une meilleure reconnaissance interne et externe. Ce changement a accompagné une modernisation de notre approche, avec la mise en place de nouveaux outils digitaux pour faciliter la distribution et une nouvelle organisation des services support. Cette transformation vise à rendre notre offre plus claire et notre positionnement plus agile, tout en capitalisant sur notre expertise dans les niches et les risques spécialisés. L’idée est de renforcer notre modèle de grossiste spécialisé, tout en restant à la pointe de l’innovation dans l’assurance. Aujourd’hui, VGM collabore avec 1 600 courtiers partenaires, tandis que le SAAM en regroupe 250.
Vous accompagnez les sportifs professionnels ?
Oui, leur accompagnement va au-delà des risques traditionnels, notamment en termes de prévoyance. En tant que MGA de réassurance, nous offrons des couvertures spécifiques pour les joueurs professionnels comme la perte de licence, qui couvre la perte d’aptitude à exercer leur métier de manière temporaire ou définitive. Par exemple, si un joueur perd sa licence suite à un problème médical comme une anomalie cardiaque, nous lui verserons un capital. Cette couverture s’adresse aux clubs via des contrats collectifs ou aux joueurs de manière individuelle dans le monde entier. Nous intervenons pour le moment principalement en réassurance, où nous apportons notre capacité à des courtiers ou à des cédantes. Mais nous n’excluons pas d’élargir notre offre via une approche plus directe.
Travaillez-vous aussi avec les fédérations sportives ?
Oui en ce qui concerne les fédérations aéronautiques qui sont une spécialité du SAAM. Concernant VGM et notre pôle sport, le principal frein que nous avons rencontré avec les fédérations sportives, surtout en France, est que leurs priorités sont essentiellement la responsabilité civile de leurs licenciés, obligatoire via le Code du sport, et la couverture individuelle accident. Nous anticipons toutefois que les fédérations puissent être amenées à assurer de manière obligatoire la prévoyance des sportifs de haut niveau, notamment en ce qui concerne la perte d’aptitude professionnelle. Ce marché représente une opportunité pour nous, et nous y sommes prêts. Mais pour l’instant, nous restons concentrés sur les clubs professionnels.