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« La volonté de BHSI est de se développer sur un midmarket ciblé »

Publié le 3 février 2025 à 14h32

BHSI France    Temps de lecture 4 minutes

De retour chez BHSI France, dont il a pris la direction au printemps, Louis du Ché dresse le bilan de l’année écoulée et dévoile ses projets et ambitions sur le marché français.

Propos recueillis par Vincent Bussière

Vous avez pris la direction de BHSI cette année, Comment la transition s’est-elle déroulée avec votre prédécesseur ?

Je faisais partie des premiers collaborateurs de BHSI France et connaissais bien l’équipe en place qui a accueilli mon retour avec bienveillance et confiance. Leur support et celui du groupe ont permis une transition en douceur, dans la continuité de l’énergie insufflée par mon prédécesseur.

Quels sont les points marquants de 2024 ? la détente des taux d’intérêts a-t-elle impacté vos activités et vos capacités ?

BHSI bénéficie de financements décorrélés des marchés grâce à la capacité financière unique du groupe Berkshire Hathaway et, de ce fait, n’est pas impacté par les variations des marchés financiers. Notre volonté est de construire un portefeuille stable dans la durée, en tenant compte des évolutions de nos clients et de risques plus systémiques du marché. Aujourd’hui, on constate un retour à la compétitivité du fait de nouveaux acteurs, et d’assureurs historiques en phase de reconquête, notamment affichant une capacité de fronting plus importante grâce au recours à la réassurance facultative. Notre absence de traité nous permet aussi de nous différencier en apporteur de capacité sur des montages innovants où l’offre est plus restreinte ainsi qu’à intervenir ponctuellement en réassurance.

Les renouvellements ont-ils été pénalisés par l’instabilité politique et les catastrophes naturelles ?

L’actualité a clairement impacté notre industrie. Sur les sujets émeutes-mouvements populaires, nous continuons à appréhender ces risques avec une approche compte par compte en adaptant les limites et franchises. Les inondations ont tristement fait la une avec des phénomènes plus fréquents et dans des zones pas forcément identifiées. Nous regardons avec intérêt les initiatives de certains pays à placer ces risques dans des pools et envisageons, le cas échéant, de les accompagner. Nous continuons à proposer des solutions sur des périls Cat, en paramétrique ou en indemnitaire, et travaillons sur des offres combinées où le paramétrique vient compléter le placement traditionnel par des capacités modestes déclenchables très rapidement pour les dépenses d’urgence de nos clients.

Quelles sont les ambitions de BHSI France ?

La volonté de BHSI est de se développer sur un midmarket ciblé où notre offre est la plus pertinente, comme en agroalimentaire avec en 2025 une offre contamination, ou sur de nouveaux produits comme la caution, mais aussi en adaptant notre offre existante sur des produits de première ligne, en Fraude ou en cyber. Cela passe aussi par un renforcement de notre distribution avec une ressource supplémentaire en 2025 pour toucher plus de courtiers.

Quelles sont les lignes de produits les plus porteuses et celles que vous souhaitez développer davantage ?

Le dommage aux biens tient une place prépondérante dans notre portefeuille et continue sur une belle croissance. Nous relançons l’activité responsabilité civile avec une nouvelle équipe à partir de janvier 2025. Sur les lignes financières, particulièrement chahutées sur les derniers renouvellements, nous maintenons nos parts de marché et étoffons nos offres. En marine, nous sommes un acteur reconnu en pose de câbles sous-marins et continuons en parallèle la croissance de notre portefeuille cargo. Enfin, en construction, l’arrivée d’un nouveau souscripteur nous a permis d’asseoir notre présence en risques techniques.

Comment BHSI aborde-t-il les cyber-risques, l’Inflation sociale et les risques climatiques ?

Nous sensibilisons depuis dix-huit mois nos clients aux répercussions du système judiciaire américain et au phénomène de Social Inflation. Nous réduisons notre exposition et nos capacités sur les risques US, sauf pour les sociétés dont l’exposition y est limitée. Nous sommes aussi extrêmement vigilants sur le sujet des PFAS, sur lequel le marché n’est pas encore aligné, mais que nous considérons comme très préoccupant.  Sur le risque cyber, jusqu’ici une ligne d’accompagnement, nous renforçons notre offre avec une approche de première ligne pour les mid et upper market.

Comment recrutez-vous les talents nécessaires à vos projets ?

Nous sommes nous aussi confrontés à de grands défis pour les attirer et les fidéliser. Notre taille nous permet désormais d’accueillir et de former au plus haut niveau un certain nombre de jeunes pour accompagner notre croissance. BHSI attire des personnalités dotées de très bonnes expertises, grâce à sa culture d’entreprise disruptive, ses valeurs et sa vision long terme. Nous comptons essentiellement sur les réseaux de nos collaborateurs pour identifier nos futurs talents.

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