Les résultats contrastés de l’assurance en France en 2023, marqués par un ralentissement en assurance dommages et vie, anticipent des ajustements tarifaires pour 2024. La digitalisation, le big data et l’IA ouvrent de nouvelles voies, bien que des risques tels que la cyberassurance nécessitent une attention particulière. En dépit des incertitudes, le secteur s’annonce résilient, prêt à relever les défis de 2024 en tirant profit des opportunités liées aux transformations en cours. Décryptage des spécialistes de BM&A.
Après les communications positives émises par la plupart des grands acteurs multimétiers à la fin du 1er semestre 2023, les résultats de l’assurance en France ont ensuite connu un certain tassement sur la deuxième partie de l’année. En particulier, l’assurance dommages, qui était orientée à la hausse, a fini par subir les effets conjugués de l’inflation et de la dérive de la sinistralité. Sur les autres segments de marché, la situation était moins favorable, notamment pour l’assurance vie dont la collecte est impactée par la concurrence des livrets, et ne s’est pas améliorée.
Il en résulte que pour 2024, la tendance est au rattrapage des tarifs en assurance dommages et santé, alors qu’en 2023 prévalait la volonté de les maintenir en deçà de l’inflation. Du côté de l’assurance vie, le contexte d’incertitude sur les marchés et le maintien de taux d’intérêt à un niveau élevé poussent les acteurs à accélérer les efforts d’adaptation de leur offre produits pour mieux répondre à la concurrence des placements alternatifs. À plus long terme, l’activité des assureurs étant très liée aux évolutions de la société, les acteurs vont poursuivre en 2024 leur adaptation aux transformations en cours autour des trois axes du business, du réglementaire et des technologies.
Perspectives métier
Du côté business, la tendance est au renforcement des capacités d’analyse et de prévision en assurance dommages, mais aussi d’un développement de la prévention. Les opportunités de partenariats et l’enrichissement des offres vers des services additionnels vont continuer de se développer et sans doute prendre une place croissante dans le modèle économique, par-delà la logique d’indemnisation financière.