La multiplication des périls climatiques met en danger les finances du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Son équilibre financier et sa solvabilité sont désormais précaires. Face à cette pression sur le régime Cat Nat, les réformes s’accélèrent et le calendrier législatif se resserre sous la contrainte budgétaire.
En 2024, les catastrophes climatiques se sont multipliées en France. Une canicule intense suivie d’une sécheresse prolongée a d’abord desséché les sols et endommagé les cultures, accentuant la pression sur les ressources hydriques déjà fragiles dans certaines régions. Puis, de violents orages et des chutes de grêle ont frappé le pays, occasionnant des dégâts matériels importants, tant sur les habitations que sur les terres agricoles. Finalement, des pluies torrentielles ont provoqué des crues soudaines et de vastes inondations, submergeant routes, infrastructures et terres cultivées. Ces événements rappellent la vulnérabilité croissante du territoire face aux dérèglements climatiques.
Face à l’intensification des catastrophes naturelles
Pays de climat tempéré, la France est désormais confrontée à une montée en fréquence et en intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. Les inondations et les épisodes cévenols survenus les 17 et 18 octobre 2024, touchant plusieurs régions, notamment le Centre-Est, le Sud-Est et l’Île-de-France, ont entraîné, à eux seuls, des pertes estimées entre 350 et 420 M€, incluant des infrastructures détruites, des cultures ravagées et des habitations inondées.
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Le réchauffement climatique joue un rôle central dans cette évolution, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui confirme dans son dernier rapport (1) : « Les extrêmes climatiques, tels que les vagues de chaleur, les pluies intenses et les submersions marines, deviennent de plus en plus fréquents et...