Dans le collimateur des autorités et des associations de consommateurs depuis plusieurs années, la vente de produits d’assurance par téléphone n’aura plus le droit à l’erreur à compter du 1er avril prochain. De nouvelles obligations qui vont lourdement peser sur le modèle d’affaires des distributeurs.
Tic, tac. L’horloge tourne pour les opérateurs de vente à distance. Le 1er avril prochain marquera la fin du délai accordé aux distributeurs pour conformer les parcours clients à l’exigeante réforme de la commercialisation par téléphone de produits d’assurance et des pratiques de démarchages. Un cadre qui vient consacrer plusieurs années de discussions de Place et d’évolutions réglementaires sur ce canal de distribution. L’objectif : mettre fin, notamment grâce au principe consacré de la vente en deux temps, à des pratiques peu scrupuleuses qui ont largement pollué l’image de l’assurance et des réseaux de distribution. Assurances affinitaires, protection juridique, prévoyance, santé… les plaintes recueillies par les associations de consommateurs ont explosé ces dernières années, témoignant d’un problème de comportement que la profession n’est pas parvenue à éradiquer. « Il y a eu des abus sur cette forme de vente d’assurances qui s’est fortement développée ces dernières années. Quelques mauvais élèves ont plutôt mal travaillé et les associations de consommateurs s’en sont aperçus. L’ACPR a été pressée de faire son travail de gendarme et Bercy a été sensible à la préoccupation de protéger les personnes vulnérables. C’est le cheval de bataille qui a motivé les pouvoirs publics à pousser les modifications réglementaires appliquées ces trois dernières années », résume Benoît Lapointe de Vaudreu...