Pour garantir l’accès aux soins tout en apportant une réponse à la flambée des prix de l’assurance maladie complémentaire, de plus en plus d’élus de proximité cherchent à s’allier aux opérateurs de la complémentaire santé pour proposer une mutuelle communale.
En 2013, Caumont-sur-Durance (Vaucluse) avait été la première commune à lancer une mutuelle santé communale avec la Mutuelle générale d’Avignon. Plus d’une décennie plus tard, ce sont près de 3 000 communes, mais aussi quelques départements et régions, qui ont suivi l’exemple et signé un partenariat avec un prestataire pour proposer des mutuelles à des tarifs plus intéressants que la moyenne du marché. Une démarche de salubrité publique car les couvertures santé ont subi de fortes augmentations l’an passé : +7,3 % en moyenne pour les contrats individuels et +9,9 % pour les contrats collectifs obligatoires, et elles pourraient connaître de nouvelles hausses marquées cette année, +8,1 % en moyenne et jusqu’à +10 % pour les contrats individuels, selon l’enquête annuelle de La Mutualité française.
Inégaux face aux complémentaires
En France, les salariés bénéficient d’un contrat de groupe financé pour moitié par leur employeur. Les plus fragiles économiquement sont protégés par la Complémentaire santé solidaire. Les autres, seniors, jeunes, mais aussi commerçants, artisans et agents territoriaux doivent s’assurer individuellement, à condition d’en avoir les moyens, ou se passer d’assurance santé, quitte à devoir renoncer à certains soins. Pour leur apporter une solution, les élus de Mérignac (Gironde) avaient réfléchi à mettre en place une mutuelle communale lors du précèdent mandat, avant d’y renoncer faute d’intérêt des administrés. « Avec le retour de l’inflation, il nous est apparu indispensable de nous...