Alors que la non-assurance routière repart à la hausse en 2022, du fait notamment de la crise du pouvoir d’achat, la mise en place du Fichier des véhicules assurés en 2019 n’arrive pas à endiguer durablement ce fléau. Pour autant, le rôle du FVA est amené à s’élargir avec la suppression prochaine de la carte verte.
11% ! C’est le pourcentage de Français qui se disent prêts à ne pas souscrire d’assurance obligatoire pour réaliser des économies selon une étude réalisée sur un échantillon de mille répondants par l’AssurTech Leocare en octobre dernier. Dans un contexte d’inflation record, cette tendance de fond inquiète aussi bien les professionnels que les pouvoirs publics, qui multiplient les alertes contre les conséquences de la non-assurance.
En première ligne dans cette lutte, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) constate une recrudescence des sinistres impliquant des véhicules non-assurés sur les neuf premiers mois de 2022, après deux ans d’accalmie du fait des différentes mesures prises face à la pandémie qui ont conduit à la modération du trafic routier. « La reprise des déplacements associée à un contexte économique tendu fait craindre en 2022 un rebond de l’accidentologie routière liée au défaut d’assurance. De fait, plus de 4 600 victimes corporelles ont déjà été prises en charge par le FGAO au 1er semestre 2022, soit le même nombre de victimes qu’avant la crise sanitaire », relève ainsi le baromètre 2021 de la non-assurance routière publié récemment par le FGAO. « Nous sommes sur les mêmes trajectoires de saisines au 3e trimestre de l’exercice 2022 », souligne Julien Rencki, directeur général du FGAO.
Sur l’exercice 2021, le FGAO a pris en charge 22 983 dossiers, dont près d’un tiers (8 138) porte sur des dommages corporels (contre 14 845 prises en...