France assureurs et Assurance prévention ont confié au CNPP une série d’essais d’incendies de batteries lithium-ion. L’objectif ? Avancer sur la prévention d’un risque émergent qui touche à la fois le stockage et le transport industriel mais aussi, à travers la mobilité, la téléphonie ou l’informatique le quotidien des particuliers.
Bienvenue au CNPP ! Nous sommes sur le site de Vernon, situé dans l’Eure à une heure de Paris. À travers ses constructions industrielles, le lieu conserve encore les traces de l’ancienne raffinerie BP qui occupait ce terrain de 240 hectares avant que le Centre national de prévention et de protection (CNPP) ne s’y installe en 1988. Depuis, cette vaste aire de jeu est entièrement dédiée à la prévention et à la maîtrise des risques, notamment incendie. « Même si le risque incendie est vieux comme le monde, c’est encore le premier poste de sinistralité des entreprises », rappelle d’ailleurs Florence Lustman, présidente de France assureurs. Avec Assurance prévention, la fédération a réuni la presse le 12 novembre dernier pour assister à un essai d’incendie de batteries lithium-ion. Il s’agit du deuxième essai du genre : en 2024, France assureurs et Assurance prévention ont en effet confié au CNPP la réalisation d’une campagne d’essais qui s’inscrit dans le cadre d’une étude lancée en 2022 par l’organisme sur le stockage de ces batteries.
Une évidence. « Quand on regarde l’évolution des fréquences incendie dans les risques industriels depuis cinquante ans, on voit bien que tout le travail qui a été fait par les assureurs et CNPP en matière de prévention a débouché sur une diminution concrète de la sinistralité incendie. Le savoir-faire du CNPP repose sur de l’expérimentation et de la R&D. Nous avons besoin de partenaires pour investir dans la recherche et c’est typiquement le cas de cette expérimentation », résume Patrick Degiovanni, président du CNPP.