Après plusieurs années de remédiation, la concurrence repart sur ce marché, avec des approches différentes entre l’assurance des corps et navires, plus internationale, et celle des marchandises transportées, plus nationale.
« La baisse des volumes commerciaux à l’échelle mondiale et la complexité géopolitique, notamment en mer Rouge, engendrent beaucoup d’incertitudes pour nos clients, observe James Amos, directeur de la souscription marine pour Axa XL. Mais en parallèle, après plusieurs années de remédiation, le marché de l’assurance maritime est solide et récompense nos clients, tant en termes de tarification que de conditions de garantie, pour les comptes qui mettent en place une politique de risk management sophistiquée. » En corps et moteurs, les capacités sont en hausse de 5 à 10 % sachant que ces renouvellements ont été marqués par le retour en force des marchés londoniens et norvégiens. « Comme dans le cyclisme, c’est souvent le marché de Londres qui part devant, suivi par la Norvège, observe Mathieu Berrurier, directeur général du courtier Eyssautier-Verlingue. Et les Français laissent partir l’échappée. Ils sont capables de revenir mais dans l’intervalle, en tant que courtier, on perd des affaires. » Pour cette branche, la situation géopolitique explosive est au cœur des renouvellements. « Les assureurs risques de guerre profitent actuellement d’une très forte augmentation des surprimes du fait des tensions, notamment en mer Noire et en mer Rouge, sans grande sinistralité », note l’Amrae. « Les validations préalables et l’application de surprimes risques de guerre impactent les armateurs, les affréteurs et aussi les marchandises transportées, indique Bruno Bajard pour Marsh. Les assurés n’ont plus le confort d’une garantie à l’année et beaucoup d’armateurs choisissent désormais de faire le tour du continent africain. »