Il y a bientôt dix ans, Olivier Sentis sortait la MIF de l’ombre. Devenue l’une des références mutualistes du marché de l’épargne-vie, la mutuelle, née en 1865 afin d’assurer aux cheminots un complément de retraite, s’est révélée un terrain particulièrement propice au talent dont témoigne cet ingénieur de formation pour faire du neuf avec de l’ancien.
Homme de conviction, Olivier Sentis trace depuis trente-cinq ans une route professionnelle dont la linéarité apparente masque un goût certain pour les anfractuosités. Depuis qu’il a mis un pied dans le monde de l’assurance vie et de la prévoyance, ce quinquagénaire au regard clair n’a en effet eu de cesse de relever le même type de challenges, à savoir la (re)dynamisation, dans le respect de leur singularité, de structures figées en mode pause. « J’aime réveiller les belles endormies », confirme dans un sourire Olivier Sentis.
Appel du terrain
Il est vrai que les défis ne font pas peur à cet amateur de montagne et de grands espaces qui, dernier né d’une fratrie de sept enfants, a rapidement dû composer avec la bienveillante exigence distillée par ses parents, deux professeurs férus de sciences. « Ils m’ont transmis le virus des maths », relève Olivier Sentis. Après un brillant parcours scolaire qui le mènera à l’École centrale puis à l’Institut des actuaires français (IAF), le jeune homme se sent mû par la volonté de mettre sa connaissance des chiffres au service de l’entreprise. « Je voulais entrer dans le concret, transformer, innover », ajoute-t-il.
Rapidement, le secteur de l’assurance se révèle un formidable terrain de jeu pour le jeune ingénieur économiste soucieux de faire bouger les lignes. Il jette alors son dévolu sur GPA vie, future filiale de Generali dédiée aux contrats mixtes épargne-prévoyance, plombée en cette fin des années 1980 par une offre peu concurrentielle aux frais précomptés. « Dépoussiérer cette gamme pour la rendre plus novatrice et transparente fut une première expérience professionnelle très formatrice », confie Olivier Sentis.