Partenaires sociaux de l’assurance et spécialistes des RH constatent une perte de sens au travail parmi les salariés. Le télétravail est pointé du doigt mais les difficultés pourraient s’expliquer par l’organisation même du travail.
Demandée par les représentants de salariés, une concertation entre les partenaires sociaux a été ouverte dans la branche de l’assurance fin 2024 afin d’envisager les améliorations possibles dans l’organisation du travail, en particulier vis-à-vis du télétravail. Selon Francky Vincent, président de la fédération CFE-CGC de l’assurance, ce mode d’exercice « suscite de la part des partenaires sociaux des interrogations en termes d’efficacité managériale, même si nous sommes d’accord sur les aspects positifs du télétravail, notamment le gain de temps de transport et la meilleure conciliation entre vies professionnelle et privée ». Et le président d’énumérer la difficulté à manager au quotidien les télétravailleurs à cause de l’éloignement, des échanges plus limités qu’en présentiel ou un fonctionnement en mode projet – méthodologie très prisée dans l’assurance – qui se perd dans les méandres du travail hybride, mais aussi un sentiment d’isolement de la part d’une partie des salariés susceptible de favoriser la perte de sens et la démotivation. Un constat qui n’est pas réservé à l’assurance mais concerne tous les secteurs.
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Ainsi, une étude de la CFE-CGC (1) a demandé à des managers de tous secteurs de lister les points défavorables au télétravail. Les réponses les plus fréquentes pointent une mauvaise qualité de la connexion (20 %), un délitement des interactions entre collègues (14 %), un sentiment de surveillance et de contrôle (14 %), une grande amplitude horaire de travail (12...