Intervenus dans un contexte de hausse tarifaire pour la troisième année consécutive, les renouvellements 2022 se sont éternisés. Le développement des captives aux côtés des assureurs a toutefois permis à ces derniers d'accorder des capacités à des conditions équivalentes à celles d'avant la pandémie.
La campagne de renouvellement du 1er janvier 2022 a été anticipée dès l’été, comme l’an passé. Voire davantage, comme le note Cyrille de Montgolfier pour WTW (ex-Gras Savoye Willis Towers Watson). Mais le dialogue fut une nouvelle fois difficile à enclencher. « Certains assureurs étaient plus en avance que d’autres. Par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle les renouvellements ont été impactés par des révisions juridiques et contractuelles pour exclure la pandémie des couvertures, le dernier trimestre 2021 a été plus directement utile à la négociation commerciale », précise le courtier, notant des décisions moins tardives qu’en 2020. « Nous avons commencé la campagne de renouvellement dès le mois de juin et juillet, rapporte de son côté Hervé Houdard, vice-président du nouvel ensemble Diot-Siaci. Mais les assureurs n’étaient pas forcément prêts à ce moment-là. Il faut garder à l’esprit que la réassurance a fortement réagi cette année et que les assureurs s’y sont adaptés jusqu’en décembre. » Laurent Belhout, directeur général d'Aon, justifie de son côté le manque de réactivité des assureurs par l’organisation en télétravail mais aussi par l’éloignement des autorités de souscription, le plus souvent à l’étranger. « C’est difficile pour tout le monde lors des négociations », glisse Hervé Houdard. Marilyn Faugas, directrice souscription pour AGCS, précise avoir conscience ...